Mohamed Ali Eltaher
 

Biographie

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Après qu’Eltaher se soit rendu en personne au premier ministre Nahhas Pacha, suite à la formation d’un gouvernement nationaliste remplaçant le gouvernement pro-britannique mentionné plus haut, des instructions furent transmises au consulat d’Égypte à Beyrouth de livrer un visa de retour à Madame Eltaher, et les autorités frontalières ont reçu l’ordre de l’accueillir chaleureusement en Égypte.

Madame Eltaher racontait souvent à ses enfants des histoires de sa déportation. Elle faisait aussi l’éloge des nombreux fonctionnaires égyptiens et gens ordinaires qui l’avaient soutenue pendant ces années difficiles, même si, en fin de compte, ils n’avaient pas pus la protéger de la police.

Il faut noter qu’avant d’avoir ses deux enfants, Hassan et Mona, Madame Eltaher avait eu une fillette que le couple avait nommée Jehad, mais qui mourut en 1941 lorsqu’elle avait huit mois seulement suite à une fièvre. Lorsque l’enfant mourut, les autorités avaient refusé de permettre à son père, qui était alors en prison, d’assister aux funérailles ou aux obsèques.

Dernier portrait de Mme. Eltaher en 1989

Avant son mariage, Mme. Eltaher avait dû interrompre ses études une fois qu’elle eut obtenu son bac malgré le fait qu’elle avait été recommandée pour poursuivre ses études universitaires en médecine en France. Ses deux parents sont morts l’un après l’autre, et son frère aîné avait pu trouver du travail à Jérusalem. Mais il y avait encore quatre autres enfants à nourrir. Ils sont donc retournés à Saïda, où elle a laissé les petits avec leur sœur ainée vu qu’elle avait été embauchée comme institutrice en Iraq au début des années trente. Elle n’avait même pas vingt ans !

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