Mohamed Ali Eltaher
 

Biographie

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Délégués à la Conférence islamique générale
tenue à Jérusalem en 1931

À part le monde arabe et le monde islamique, les activités d’Eltaher couvraient les événements intéressant les populations arabes des divers pays africains, européens et ceux des deux Amériques où les Arabes avaient émigré. Ce qui avait emmené Makram Ebeid Pacha14, un des principaux leaders du Parti du Wafd égyptien, de le décrire comme étant “l’ambassadeur de l’Égypte auprès du monde arabe”. Il faut noter qu'à part le notable druze libanais et nationaliste pan islamique l'Émir Chakib Arslan, Eltaher était pratiquement le seul écrivain ou journaliste qui concentrait une bonne partie de ses efforts sur l’actualité dans les pays du Maghreb, telle que la lutte pour l’indépendance de l’emprise coloniale française en Tunisie, en Algérie et au Maroc; et celle de l’Italie sur la Libye, qui a subi un régime colonial italien encore plus sévère.

Lorsque le permis du journal “Ashoura” a été révoqué et que les autorités égyptiennes agissant sous la tutelle des autorités coloniales britanniques en 1931 ont forcé le journal à fermer ses portes, Eltaher publia le journal en 1937 sous d’autres appellations telles qu’ “Al-Jadid” (Le nouveau), puis “Al-Shabab” (La jeunesse). Vint ensuite “Al-Alam Al-Masri” (Le drapeau égyptien) en 1939. Le permis de publication d’“Al-Jadid” et d’“Al-Shabab” appartenait originalement au Dr. Mahmoud Azmi Pacha, nationaliste égyptien bien connu, et futur représentant de l’Égypte à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Carte de presse égyptienne d'Eltaher 1939-1940

Azmi Pacha transfère le permis de son journal gratuitement à son ami Eltaher “... afin qu’il puisse le publier selon son désir, pour que sa voix qui s’élève en défense des droits des Arabes ne soit pas réduite au silence”, tel qu’il l’avait écrit dans une lettre adressée à Eltaher le 23 janvier 1937. Les autorités égyptiennes, ne se laissant pas convaincre, refusent cependant  de reconduire le permis de publication du journal “Ashoura”, et vont même jusqu’à bannir “Al-Shabab”. Cela a poussé Eltaher à publier son journal sous le titre “Al-Alam Al-Masri”, dont le permis lui avait également été transféré gratuitement par son propriétaire Abdelqader Al-Toumi, comme l’avait fait Azmi Pacha avec “Al-Shabab”. D’autres offrent aussi leurs journaux gratuitement à Eltaher pour continuer à publier ce qu’il veut, tels que Georges Tannous, qui offre son journal “Al-Raquib” (l’Observateur), suivi de Hussein Shafiq Al-Masri, propriétaire du journal “Al-Nas” (Les Gens), et Cheikh Ibrahim Tfayyech, propriétaire du journal “Al-Minhaj” (La Voie), et enfin Mahmoud Aboul-Fath, propriétaire d’“Al-Goumhour” (Le Public).

En 1936 Eltaher prépare un livre sur “La grande révolte palestinienne” de 1936 sous le titre “Falastin ard al-shouhada” (Palestine, terre de martyrs), mais la police confisque les clichés et les chapitres déjà imprimés. Le livre n’est donc jamais publié.

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